Un président qui préfère sacrifier sa jeunesse au lieu de la laisser s’exprimer.
Le coût de la répression : Près de 2 milliards d’Ariary par jour pour le déploiement : c’est, selon nos investigations au sein du mouvement Gen Z, le coût estimé de la répression menée par les forces de l’ordre — armes, munitions, logistique, communication — et cela, pour la gendarmerie seulement.
D’après nos sources, les primes allouées par soldat seraient les suivantes : 510 000 Ar par gendarme, 180 000 Ar par militaire, et 30 000 Ar par agent de police. Ces chiffres reflètent, selon nous, la volonté du président Andry Nirina Rajoelina de se maintenir au pouvoir à n’importe quel prix, quitte à sacrifier sa jeunesse.
Nous, la Gen Z, nous battons pacifiquement, à mains nues et avec des pancartes, pour faire entendre notre voix et porter des revendications légitimes, après les violences subies. Plusieurs portes paroles de mouvement ont refusé de négocier avec le président, malgré sa proposition de dialogue le 28 septembre.
Notre mouvement est né d’une contestation simple — des jeunes réclamant de l’eau et de l’électricité. Mais après les violences commises par les forces de l’ordre, il s’est transformé en mobilisation plus large. Aujourd’hui, des étudiants, des travailleurs, des représentants communautaires et des responsables politiques se sont joints à nous : ce combat est désormais le combat de tous.
Les manifestations pacifiques ont escaladé face aux affrontements et aux actions répressives. Pour nous, la violence des forces de l’ordre justifie notre revendication principale : la démission du président. Nous constatons également que la pression financière nécessaire pour maintenir un dispositif répressif d’envergure est énorme, ce qui rend la situation difficilement soutenable sur le long terme pour les forces de l’ordre.
Notre logique est simple : la force matérielle a un coût, la détermination populaire n’en a pas. Cet écart économique peut devenir un levier politique si la contestation se maintient. Nous n’allons pas fléchir. Nous continuerons à nous battre, pacifiquement, pour que notre voix et celle de la démocratie soient enfin entendues. Nous verrons jusqu’où le gouvernement ira pour faire taire la démocratie — et nous tiendrons bon.
